Mon parcours
Je n’ai jamais été une fille "normale".
Quand les autres lisaient des romances légères, je cherchais celles qui faisaient mal. Celles où l’amour était une épreuve, une drogue, un précipice dans lequel on saute en sachant qu’on va s’écraser. J’écrivais en cachette, tard la nuit, mon écran bleuté éclairant mes doigts qui couraient sur le clavier. J’aimais les héros trop sombres, les héroïnes qui faisaient de mauvais choix, les histoires qui te hantent encore à 3h du matin.
Mais ça… personne ne le comprenait.
— "Pourquoi tu écris des histoires aussi toxiques ?"
— "Tu sais que l’amour, ce n’est pas censé être comme ça ?"
— "Ça fait trop mal, je préfère les happy ends."
J’ai essayé d’écrire "comme il faut". Des romances soft, des couples équilibrés. J’ai tenu trois jours.
Parce que ce que je veux, ce n’est pas juste une histoire mignonne qu’on oublie en refermant le livre. Je veux qu’on suffoque. Qu’on ressente. Qu’on soit obsédées.
Aujourd’hui, je sais que je ne suis pas seule.
On est des milliers à chercher cette adrénaline. À vouloir des héros qui aiment jusqu’à l’obsession, des héroïnes qui n’ont pas peur de se brûler les ailes. Parce que parfois, l’amour, ce n’est pas juste du réconfort. C’est une guerre. Un vertige. Une prison dorée dont on ne veut pas sortir.

